À l’approche des Jeux olympiques de 2024, la baignade dans la Seine revient dans l’actualité. S’il soulève de nouveaux défis en matière d’amélioration de la qualité de l’eau, cet objectif fait suite à des projets centrés sur les fleuves et les grandes rivières qui ont consisté à valoriser les fronts d’eau en ville comme cela a été le cas avec les berges de la Seine à Paris, des bords du Rhône à Lyon ou de la Garonne à Bordeaux.
Dans l’ombre de ces cours d’eau, les petites rivières urbaines ont longtemps été délaissées. Elles représentent pourtant la part principale du réseau hydrographique qui traverse les grandes agglomérations (73 % en Île-de-France) et le cadre de vie d’une grande partie des citadins. Les petites rivières urbaines constituent par ailleurs, l’une des rares infrastructures naturelles encore disponibles en ville pour fournir des services écosystémiques.
Cet article co-rédigé par par Laurent Lespez, Directeur adjoint chez Laboratoire de Géographie Physique (LGP) et Professeur à l’Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) et Marie-Anne Germaine, Enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Paris Nanterre et à l’Université Paris Lumières, montre que ces petites rivières urbaines peuvent offrir une réponse à la demande croissante de nature en ville exacerbée par la crise sanitaire en fournissant une connexion avec une nature de proximité, mais aussi contribuer à des enjeux rendus urgents par le changement climatique tels que la réduction de l’îlot de chaleur urbain ou la préservation de la biodiversité.
Face à l’urgence écologique, leurs travaux conduits en particulier au sein du groupe Paristreams ont pour objectif de « rendre visible ce que les autres ne savent plus voir, faire sentir ce à quoi ils ne sont plus sensibles », des macroinvertébrés aux crues, du patrimoine hydraulique à la végétation rivulaire, afin de réenchanter la gestion des petites rivières urbaines pour promouvoir une transition socio-environnementale durable.
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