Conférence internationale « Le réenchantement des villes : Urbanisme en Francophonie, horizon 2050 »

La conférence internationale U&F, qui se déroulera les 2 et 3 octobre 2024 au Théâtre de la Concorde à Paris en amont du Sommet de la Francophonie qui aura lieu les 4 et 5 octobre 2024, devra montrer combien l’avenir des villes devient l’horizon indépassable pour notre planète et pour l’humanité. Les formes que prendront ces villes, tant dans leur organisation spatiale, dans leurs rapports à leur environnement, que dans leur gouvernance, conditionneront leurs capacités à long terme : capacité à épargner les ressources et à ordonner un développement soutenable, capacité à maintenir la liberté, une citoyenneté pleine et responsable, capacité à permettre un égal accès aux richesses naturelles et produites, capacité enfin à permettre le développement humain et l’imagination.

Cette rencontre permettra de mettre en avant les enjeux partagés à travers la planète, les disparités rencontrées par les différents acteurs dans l’exercice de leur mission, enfin les initiatives menées partout dans le monde francophone pour engager les chantiers qui permettront de produire les villes accueillantes en 2050.

Inscrire l’urbanisme dans l’agenda prioritaire de l’espace francophone

En quoi l’urbanisme et l’architecture portent la Francophonie ? Quelles valeurs spécifiques la Francophonie apportera-t-elle en matière d’urbanisme ?

La Francophonie se trouve trop souvent confinée dans deux registres : la défense d’une langue et sa diffusion au travers des modes d’expression artistique (la littérature, le théâtre et le cinéma, la musique, la chanson…) mais aussi la définition d’un espace politique encore balloté par les remous de l’histoire. Or, la francophonie est plus que cela. Un même langage permet de célébrer des cultures, de partager des savoir-faire, de diffuser des techniques et innovations, d’inspirer l’organisation d’espaces, d’exprimer et de faire circuler les idées.

Aujourd’hui, 327 millions de personnes parlent le français dans le monde, soit un habitant de la planète sur 20. L’essentiel de ces locuteurs francophones vivent dans des villes, devenues le principal mode de regroupement des humains, mais aussi notre horizon commun.

Inscrire l’urbanisme dans l’agenda prioritaire de l’espace francophone est motivé par le constat que les villes sont aujourd’hui les espaces incontournables dans lesquels se déroulent l’essentiel de la vie quotidienne d’une majorité de la population. Nous y retrouvons diverses fonctions : se loger, produire, consommer, se divertir, se soigner, apprendre. Et nous y faisons face à des défis communs : s’adapter aux effets des changements climatiques, gérer les ressources indispensables de plus en plus rares tout en accueillant toujours plus d’habitants et en assurant un même droit d’existence. Ces mêmes objectifs se traduisent bien sûr par des réalités spatiales particulières.

Il y a pourtant, chez les habitants, en particulier les jeunes, la même aspiration à disposer des conditions d’existence, des ressources et des services. Partout, les besoins sont immenses, à la mesure des difficultés rencontrées et des blessures de l’histoire.

Au-delà des différences, au-delà des frontières, il y a des projets à mener pour toutes ces villes et la Francophonie doit pouvoir ainsi promouvoir un urbanisme respectueux des climats et des cultures, attaché aux valeurs de liberté, de connaissance et de progrès, attentif enfin aux questions climatiques et environnementales et à la compatibilité avec le vivant.

La Francophonie doit porter une ambition pour les villes durables de demain

En quoi la francophonie peut être facteur de paix et de concorde, valeurs qui passent par la vie quotidienne dans les villes ? Comment imaginer les villes de demain ?

Elle peut mobiliser des expériences, des territoires, des techniques, des valeurs, mais aussi des femmes et des hommes capables de relever le défi le plus important de l’histoire de l’humanité. Elle dispose déjà, au travers de l’AIMF et du programme « Urbanisme en Francophonie », de l’opérateur et des outils capables de mener les échanges et les actions. Un tel urbanisme réunit dans ses ambitions et ses moyens les enjeux politiques, que posent les Maires, et les capacités techniques du bâti et de sa relation aux milieux naturels.

Il ne s’agit donc pas seulement d’envisager la fabrication de la ville de demain mais de poser les conditions d’un cadre de vie respectueux du vivant. Au-delà des enjeux techniques, le sujet est donc politique, économique, environnemental et social. Il pose la question de la manière de vivre dans la ville, c’est-à-dire du vivre ensemble en harmonie et des valeurs en partage.

La tenue de cette conférence s’inscrit dans une volonté de porter auprès de la francophonie institutionnelle le message de l’importance des villes et des préoccupations qui les rassemblent dans les milieux urbains : transition, vivre-ensemble, solidarité… L’avenir des villes appelle à engager dès à présent des actions : il faudra mobiliser tous les acteurs, à toutes les échelles, pour agir en responsabilité, à la mesure des défis. La francophonie, ses chefs d’État et de gouvernements, ses organisations mais aussi ses Maires et ses habitants ne sauraient être étrangers à cet impératif.

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