Ce poster envoyé dans le cadre de l’Appel à projets des Jeunes Ambassadeurs Francophones : “Quelles formes prendront les villes en 2050 ?”, a été réalisé par une équipe d’étudiants de l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU), composée d’Evangeline N’GUESSAN ADJOUA, J DJOUOPSI TCHONLA, Louis Claude De Saint Martin DAKENYO DZOGOUM, Joseph Ulrich WANSI DEUGOUE, Gary-Bill KATEU DJONJUE et encadrée par Dr Monica CORALLI (Architecte-urbaniste et Enseignant-chercheur en urbanisme), a été exposé à l’occasion de la Conférence internationale « Le réenchantement des villes : Urbanisme en Francophonie, horizon 2050 ». 

Contexte

La commune d’arrondissement d’Hann Bel-Air, située à la croisée du centre-ville de Dakar et de sa périphérie, se trouve à un carrefour stratégique entre l’effervescence urbaine et les défis environnementaux. Limité au Nord par la Route Nationale N°1, au Sud par la zone portuaire et à l’Est par la baie de Hann, cet espace urbain dynamique abrite en 2023 une population de 86 908 habitants (ANSD, 2023) sur une superficie d’environ 1 220 hectares. Cependant, cette commune est aujourd’hui confrontée à de nombreux enjeux.

• La pollution, qu’elle soit atmosphérique, olfactive ou sonore, représente un des défis majeurs, en grande partie en raison des activités portuaires et industrielles environnantes. De plus, l’insuffisance d’espaces verts aggrave la situation, créant des îlots de chaleur qui impactent la qualité de vie des habitants. Face à une projection de population estimée à 106 782 habitants d’ici 2050 (ANSD, projection de la population du Sénégal 2013-2063), la commune devra faire face à une pression croissante sur ses infrastructures et ses ressources.
• La vulnérabilité accrue aux effets du changement climatique, notamment les risques d’inondations et la montée des températures, souligne l’urgence de repenser l’aménagement urbain. Dans ce contexte, il devient essentiel de
  développer des initiatives qui visent à améliorer le cadre de vie des résidents tout en s’inscrivant dans les objectifs de développement durable, en particulier l’Objectif de Développement Durable (ODD) 11. Cet objectif vise à rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables.

C’est dans cette dynamique que se place notre projet, qui ambitionne de transformer Hann Bel-Air en un modèle de développement urbain intégré, alliant durabilité écologique, accessibilité et bien-être communautaire.

Proposition

Notre proposition s’inscrit dans la vision du Plan Climat Énergie Territorial (PCET) de la ville de Dakar à l’horizon 2050, intitulé : « Dakar, ville intelligente et sobre en carbone pour un développement inclusif et résilient ». Ce plan repose sur sept axes stratégiques, dont quatre sont dédiés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’à l’adaptation et à l’atténuation des impacts du changement climatique.

Ainsi, notre projet inclut la mise en œuvre de mesures environnementales au Port Autonome de Dakar, la réduction des îlots de chaleur par la végétalisation de la commune de Hann Bel-Air, et l’aménagement du Parc de Hann, véritable poumon vert de Dakar. Pour préserver la biodiversité, nous proposons également d’installer des infrastructures pour la collecte, le transport et le traitement des eaux usées, ainsi qu’un circuit de collecte des déchets qui intègre les principes de pollueur-payeur et d’économie circulaire. Ces actions contribueront à assainir la baie de Hann et à faire de Hann Bel-Air un territoire durable avec un littoral restauré.