Marcher sur l’eau

🎞️ Par la création d’une bibliographie commentée d’extraits de films de sources variées, il est intéressant d’essayer de comprendre d’une part comment ont été fabriquées les villes francophones et d’autre part comment les villes peuvent tirer profit du cinéma pour mettre en valeur leur territoire. L’idée est aussi d’interroger l’exploration d’un monde urbain francophone par le prisme du cinéma et de réfléchir ensemble à construire un dispositif pédagogique pour aider les Maires à imager leur ville.

Ce film d’Aïssa Maïga (Actrice, productrice et réalisatrice), avec une première mondiale au Festival de Cannes 2021, est un documentaire qui suit la vie des habitants de Tatiste, un petit village du Niger et leur lutte constante pour trouver de l’eau. Il vise à réfléchir sur les contraintes naturelles auxquelles est confronté le pays. Avec la crise climatique, la saison des pluies y est de plus en plus courte et l’eau manque cruellement la plus grande partie de l’année : elle devient la principale préoccupation des habitants.

Synopsis

Au nord du Niger, le village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, se bat pour avoir accès à l’eau. Chaque jour, Houlaye, quatorze ans, comme d’autres jeunes, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d’être assidus à l’école. L’absence d’eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Or, il suffirait d’un forage pour apporter l’eau tant convoitée au centre du village et offrir à tous une vie meilleure.

Le contexte du film

Dans le monde, environ 2,2 milliards de personnes n’ont pas d’accès direct à l’eau potable. Chaque jour, ce sont 10 000 personnes qui succombent en raison du manque d’eau ou de maladies dues à la consommation d’eau contaminée (choléra, dysenterie, typhoïde ou encore polio).

Le Niger, pays semi-désertique au cœur de l’Afrique subsaharienne, est emblématique du problème mais aussi porteur d’espoir. D’un côté, il est frappé de plein fouet par le changement climatique et les sècheresses à répétition. De l’autre, il est l’un des endroits au monde où le combat des communautés rurales et de leurs habitants pour résoudre ce problème, avec le soutien du gouvernement, est le plus déterminé et dynamique.

La région de l’Azawak est une plaine de 180 000 km2, située entre le Mali et le Niger, qui abrite environ 500 000 personnes, majoritairement d’ethnie Touareg et Peuls-Wodaabe. L’Azawak est caractérisée par un taux d’analphabétisme de 99% et un manque d’accès aux ressources de santé à hauteur de 98%. L’insécurité de l’approvisionnement en eau, lié au changement climatique, a contribué à l’élévation du taux de mortalité infantile qui dépasse aujourd’hui les 50%.

L’impact du film

Marcher sur l’eau a le potentiel et l’ambition de :

  • Dénoncer l’ampleur du manque d’accès à l’eau et ses conséquences, dans la région du Sahel et à travers le monde.
  • Porter plus loin un message martelé par les acteurs de terrain : l’eau est un droit humain, pourtant aujourd’hui, un milliard d’êtres humains n’y a pas accès.
  • Être le point de départ d’une mobilisation citoyenne globale sur l’accès à l’eau des populations défavorisées.

En informant et proposant des pistes d’action aux spectateurs, Marcher sur l’eau veut avoir un impact majeur sur la lutte pour l’accès à l’eau.

  • Le film devenant d’abord un outil de sensibilisation, avec une large diffusion du film partout et particulièrement en Afrique, incitant les populations africaines et notamment les femmes à s’émanciper. Puis un outil d’action permettant au public sensibilisé d’interpeler leurs gouvernements (occidentaux et africains) pour qu’ils agissent en coopération et concrètement pour améliorer l’accès à l’eau pour tous.
  • Au moment de la sortie, un mini site a été mis en place pour aiguiller le spectateur vers des actions concrètes : interpeller un politique via twitter/mail/courrier, soutenir par un don une initiative locale en Afrique favorisant l’accès à l’eau, signer une pétition, partager le message sur les réseaux sociaux etc… L’essentiel étant que le spectateur, sensibilisé par le film, ait toutes les clés pour pouvoir agir concrètement sur ce droit humain fondamental qu’est l’accès à l’eau.

A propos d’Aïssa Maïga

Aïssa Maïga est une comédienne française révélée au public avec son rôle dans Les poupées russes de Cédric Klapisch. Elle est ensuite nommée au César comme meilleur espoir féminin pour son rôle dans “Bamako” d’Abderrahmane Sissako. Elle est remarquée dans des comédies populaires françaises comme “Il a déjà tes yeux” ou “Bienvenue à Marly Gomont“, ou dans des drames intimistes tournés en langues étrangères. Elle a notamment été choisie pour interpréter des partitions dramatiques dans “The boy who harnessed the wind”, de Chiwetel Ejiofor et “Taken
down“, de David Caffrey. En 2021, Aïssa Maïga tournera dans la série anglaise “The Fear Index“, le long-métrage d’Andrea Bescond et Eric Metayer, “Quand tu seras grand” et le film américain “The man who saved Paris“.

Aïssa Maïga a co-réalisé avec Isabelle Simeoni pour la télévision (Canal Plus) “Regard Noir”, un road movie documentaire tourné au Brésil, aux États-Unis et en France sur la place des femmes noires dans les fictions et les solutions pour l’inclusion de tous les talents.

Elle fait partie des membres du Collectif 50/50 et est également depuis 2019 membre du comité d’orientation du Club XXIè siècle, une association dont l’objectif est la promotion positive de la diversité et de l’égalité des chances.

Marcher sur l’eau est le premier long métrage documentaire qu’elle réalise pour le cinéma.

Ce film poignant nous plonge dans la réalité des habitants d’un village au Niger, confrontés chaque jour au défi de trouver de l’eau. À travers des images saisissantes et des témoignages émouvants, Aïssa Maïga sensibilise à l’importance de l’accès à l’eau potable tout en célébrant la résilience et la solidarité de ces communautés.

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