De l’urbanisme planétaire à l’effervescence des “smart cities” et villes nouvelles

Cette publication scientifique de Guy Clarck Pagui Tsobjmo (Doctorant en Études Urbaines, Université du Québec à Montréal (UQAM)), porte sur le Cas de Lomé 2 au Togo et Urbanova à Terrebonne au Canada.

Introduction

L’urbanisme planétaire émerge comme un concept fédérateur dans un monde de plus en plus interconnecté (village planétaire). De plus en plus importantes en termes de démographie, d’infrastructures, qu’en superficie, les villes deviennent de véritables acteurs majeurs dans le façonnement du destin mondial ; cet urbanisme transcende les frontières nationales pour englober les défis et les opportunités à une échelle planétaire.

Ceci permet le transfert, le partage et la transmission des modes et moyens de fabriquer la ville d’un pays à un autre, d’un continent à un autre. C’est ce qui expliquerait la même perception identitaire des structures (morphologie) des villes nouvelles.

Comment se présentent ces similitudes morphologiques des villes nouvelles en Amérique et en Afrique ? Pour répondre à cette problématique, le matériel de collecte des données a mobilisé à la fois, l’observation des deux terrains d’étude (Lomé 2 et Urbanova) et l’exploitation de la documentation grise et des publications scientifiques en rapport à l’objet de la présente réflexion.

Conclusion

La ressemblance entre les projets de villes nouvelles en Afrique et en Amérique peut s’expliquer par plusieurs facteurs liés aux défis et aux objectifs communs auxquels ces deux régions du monde sont confrontées. Tant en Afrique qu’en Amérique, on observe une urbanisation rapide, avec un mouvement de migrations (permanente et définitive) de populations des zones rurales vers les zones urbaines. Cette transition rapide crée des défis similaires en termes de logement, d’infrastructures, de services publics et de gestion des ressources.

Les villes nouvelles sont souvent envisagées comme des moteurs de développement économique. Les gouvernements cherchent à attirer des investissements, à créer des emplois et à stimuler l’activité économique à travers ces projets. Les objectifs de développement économique sont souvent partagés, qu’il s’agisse de l’Afrique ou de l’Amérique. Aussi, depuis la covid avec l’accentuation du télétravail, ces deux régions du monde, leurs principaux centre-urbains ont subit une perte d’attractivité aux bénéfices des périphéries qui sont les lieux par excellence de l’éclosion des projets de villes nouvelles.

Par ailleurs, cette similitude dans les formes morphologiques des modèles peut susciter des interrogations en termes de pertinence culturelle, sociale et environnementale. Il est important de noter que les projets de développement urbain devraient idéalement être adaptés aux spécificités locales pour répondre aux besoins uniques de chaque région. Cependant, dans la réalité, il peut y avoir des cas où des éléments ou des approches américaines voire européennes sont directement appliqués en Afrique, parfois sans une adaptation adéquate conduisant inexorablement aux projets dit “éléphants blancs”.

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