À Dakar, l’exposition « Balle de match » est en accès libre à la Galerie Selebe Yoon jusqu’au 4 mars 2023. L’artiste Mbaye Diop y montre les contrastes architecturaux de la capitale sénégalaise, à travers notamment une série de 124 dessins.
L’artiste crayonne la capitale sénégalaise et ses contrastes et ses dessins et ses films d’animation en noir et blanc révèlent la diversité architecturale de la ville, mais aussi la manière dont les Dakarois l’habitent. Sa création commence d’abord par des photos qu’il prend au gré de ses balades.
Avant les Beaux-Arts, Mbaye Diop a d’abord étudié l’architecture. Et les premiers amours du plasticien ne sont jamais loin : dans ses dessins au crayon noir on y voit, beaucoup de bâtiments de Dakar, des anciennes baraques en bois aux immeubles coloniaux.
“J’ai la photo numérique comme ça, sur mon ordi, explique-t-il. Je contraste la photo en noir et blanc, je projette la photo sur du papier. Et, à partir de la projection, je fais la reproduction, tout en essayant de se démarquer vraiment de la réalité même de la photo”. Un travail qui pose aussi la question de l’aménagement de Dakar.
Dans ses œuvres sur papier et en vidéo d’animation, on découvre des silhouettes poétiques des bâtiments, mais aussi des Dakarois. Sur un des murs, une série de 124 dessins de personnages avec une raquette de tennis à la main vient démontrer comme une métaphore d’un match entre les architectures mais aussi une manière de se réapproprier la ville.
“Il y a des gens que j’ai rencontrés dans les rues de Dakar. Je me promène avec ma raquette, alors je leur demande s’ils peuvent jouer au tennis dans la rue, ils sont tellement joyeux, contents comme ça. Ça pose aussi la question de l’aménagement de l’espace, de l’aménagement de Dakar, des espaces de jeux aussi au niveau de Dakar qui n’existent quasi presque pas“, raconte Mbaye Diop.
“La communauté lébou, en tant que peuple autochtone de la péninsule de Dakar et premiers occupants qui y sont toujours, est intéressée a montrer comment au fil de l’histoire leurs espaces, qu’on appelle “penc”, se sont transformés et sont restés dans la fabrique de Dakar aujourd’hui“.