Découvrez la carte poste d’Alix Valadier-Bouchard, étudiante en deuxième année en Urbanisme à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) sur l’urbanité de la ville de Montréal par le prisme de la francophonie.
Coin Henri-Julien Villeneuve
La photo du coin de rue Henri-Julien Villeneuve présente la librairie francophone Henri-Julien. La francophonie à Montréal est représentée également dans les noms de rues, mais aussi dans les commerces. L’aménagement urbain de Montréal avec ses couleurs et son art de rue, est représenté dans cette photographie. La photo est intéressante car elle montre entre autres l’architecture du quartier avec les ornementations incrustées dans les murs des bâtiments au-dessus des fenêtres, mais montre également une utilisation typique de l’espace montréalais : les bâtiments mixtes. Peu importe la rue, il est très souvent possible de retrouver des commerces avec des logements au-dessus, que ce soient des rues commerciales ou résidentielles. Dans ce cas-ci, il s’agit de rues résidentielles. En bref, ce commerce prônant la francophonie à travers la lecture se marie avec l’urbanisme du quartier et de la ville.
L’atypique du Plateau-Mont-Royal
La photographie de l’atypique du Plateau-Mont-Royal a été prise et choisie pour représenter la diversité de l’aménagement urbain de Montréal, et du Plateau-Mont-Royal dans ce cas précis. On y voit un bâtiment très peu large et détonnant dans le paysage urbain. Il montre la diversité de l’urbanisme et même si la francophonie est peu présente ici, ce triplex est très représentatif de ce quartier montréalais francophone. Il représente les maisons colorées et en rangées, sans aucune marge de recul et toutes collés les unes aux autres. Les bâtiments ont également des ornementations assez vieilles montrant la conservation du quartier et l’importance de son histoire dans son architecture. Cette photo représente alors l’importance de l’histoire de la ville, de la francophonie dans l’urbanisme et de conserver la langue et l’architecture ancienne. Il s’agit d’un aménagement de l’espace très intéressant. De plus, cette photo montre tout de même la signalisation, qui est écrite en français.
Dans l’œil du mémorial de Pauline Julien
Pauline Julien, figure québécoise de la musique, a un mémorial sur la rue Saint-Denis. Ce dernier montre que l’urbanisme et la francophonie peuvent ne faire qu’un, soit par exemple pour rendre hommage à une figure francophone à l’aide d’un aménagement urbain. La photographie de ce mémorial montre également la diversité de fonctions qu’un espace peut avoir. Il est en effet possible de voir des personnes s’entraîner, se déplacer, des automobilistes et même un espace public, soit le chemin Gilford, qui permet aux habitants et visiteurs de se reposer et de socialiser. Cette photo est très parlante tant par le mémorial d’une figure emblématique québécoise que par la multitude d’utilisations d’un espace de la ville, soit une intersection de plusieurs rues dans ce cas-ci.
Placottoir public
Ce qui fait l’urbanité de la ville, ce sont également les espaces publics, les aménagements urbains ou encore les espaces de repos dédiés entièrement à la population. La photographie “Placottoir public” montre exactement ce type d’espaces, avec une personne en train d’utiliser ces aménagements. Il s’agit d’un espace social, un lieu de rencontre et tout simplement un lieu de socialisation qui est élémentaire pour une ville soudée avec un centre fort et une population étant capable de se reconnaître dans sa ville et pouvant ressentir un sentiment d’appartenance. Ce genre de petit lieu permet cela et permet de se reconnecter avec sa ville. Grâce à ces espaces publics, les conversations peuvent aller de bon train, entre autres des conversations francophones, et ces aménagements urbains encouragent alors indirectement la francophonie, mais également la diversité des langues qui est importante à Montréal et qui en fait sa beauté.
Commercialisation éclairée
La nuit urbaine, particulièrement à Montréal, est intéressante dans les métropoles. Les lumières des panneaux publicitaires sont aveuglantes et montrent la francophonie de l’espace urbain d’une manière spéciale, légèrement grossière et enivrante. L’urbanisme francophone c’est ça aussi, un titre, une phrase vendeuse attirant le regard, et ce tout le long des grandes rues commerciales, soit l’avenue du Mont-Royal dans cette photo. Il s’agit d’un urbanisme de grandeur, de flash et d’impressionnisme qui sans discrétion, attire le regard de la population francophone ou non, mais utilisant la francophonie. Elle est représentative de Montréal, métropole francophone du Québec, et constitue une grande partie de la ville. Les bannières lumineuses font donc partie de l’urbanisme et de la francophonie, avec un urbanisme d’affichage.