La ville connaît une crise profonde, peut-être inédite. Défi climatique, crises économiques et sociales, menaces du terrorisme et de nouvelles pandémies, auxquels s’ajoute aujourd’hui la guerre en Europe que l’on croyait révolue, les périls mondiaux ne manquent pas. Cette actualité réveille un vieux fond d’hostilité à l’urbanisation, à la grande ville notamment, sources de tous les maux, moraux et matériels, des groupes sociaux et des individus.
Cet essai fait suite à un mouvement d’humeur devant la confusion des réalités et des représentations, des opinions et des savoirs, de la mesure des processus et de la relation anecdotique d’événements isolés. La défiance devant la parole experte ou l’autorité instituée, remplace le doute légitime et créatif. Le rejet de la ville en est l’illustration immédiate.
Guy Burgel développe ici un argumentaire avec la volonté de rétablir des faits, de faire tomber les fausses bonnes idées, de défendre un mode de vie qui représente l’essentiel de la population mondiale, et d’en valoriser les qualités intrinsèques. Les villes, en particulier françaises et européennes, sont millénaires. Ne sont-elles pas toujours parvenues à faire preuve de créativité et de résilience ?
En urbain convaincu et engagé, le géographe nous livre un nouvel ouvrage sur la ville contre les sceptiques et les idées reçues : un plaidoyer qui propose des solutions pour restaurer l’envie de vivre en ville, un plaidoyer pour une ville durable et désirable.
On retrouve dans l’essai de Guy Burgel des thèmes et des positions déjà développés dans ses ouvrages, mais reconsidérés à la suite des deux événements qui ont dominé l’actualité politique et sociale française de ces dernières années : la révolte des Gilets jaunes de l’automne 2018 et la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19, sans oublier, ce qui justifie le titre du livre, le défi posé par le changement climatique. Il y a évidemment dans la formule « sauver la planète ville » la volonté de rapprocher les enjeux environnementaux à l’échelle planétaire et la place qui leur revient dans l’universalité contemporaine du fait urbain.
Cet essai, inspiré par l’actualité, revient sur les positions ouvertement urbaphobes que ces événements ont contribué à accentuer chez les commentateurs :
- Dans un premier temps, il relève les opinions aventureuses sur la désaffection dont souffriraient les villes,
- Dans un deuxième temps, il pose les termes des défis auxquels elles sont réellement confrontées,
- Dans un troisième temps, il esquisse les stratégies pouvant y répondre.
Plaidoyer pour une ville durable et désirable
À l’encontre des discours urbaphobes nourris par l’actualité récente, sanitaire, sociale et politique, Guy Burgel, géographe, souligne les ressources et l’adaptabilité des grandes villes dans son essai “Plaidoyer pour une ville durable et désirable“, Paris, Archicity, 2022, 96 p.
Résumé
La ville connaît une crise profonde, peut-être inédite. Défi climatique, crises économiques et sociales, menaces du terrorisme et de nouvelles pandémies, auxquels s’ajoute aujourd’hui la guerre en Europe que l’on croyait révolue, les périls mondiaux ne manquent pas. Cette actualité réveille un vieux fond d’hostilité à l’urbanisation, à la grande ville notamment, sources de tous les maux, moraux et matériels, des groupes sociaux et des individus.
Cet essai fait suite à un mouvement d’humeur devant la confusion des réalités et des représentations, des opinions et des savoirs, de la mesure des processus et de la relation anecdotique d’événements isolés. La défiance devant la parole experte ou l’autorité instituée, remplace le doute légitime et créatif. Le rejet de la ville en est l’illustration immédiate.
Guy Burgel développe ici un argumentaire avec la volonté de rétablir des faits, de faire tomber les fausses bonnes idées, de défendre un mode de vie qui représente l’essentiel de la population mondiale, et d’en valoriser les qualités intrinsèques. Les villes, en particulier françaises et européennes, sont millénaires. Ne sont-elles pas toujours parvenues à faire preuve de créativité et de résilience ?
En urbain convaincu et engagé, le géographe nous livre un nouvel ouvrage sur la ville contre les sceptiques et les idées reçues : un plaidoyer qui propose des solutions pour restaurer l’envie de vivre en ville, un plaidoyer pour une ville durable et désirable.
Commentaire de Gilles Montigny
On retrouve dans l’essai de Guy Burgel des thèmes et des positions déjà développés dans ses ouvrages, mais reconsidérés à la suite des deux événements qui ont dominé l’actualité politique et sociale française de ces dernières années : la révolte des Gilets jaunes de l’automne 2018 et la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19, sans oublier, ce qui justifie le titre du livre, le défi posé par le changement climatique. Il y a évidemment dans la formule « sauver la planète ville » la volonté de rapprocher les enjeux environnementaux à l’échelle planétaire et la place qui leur revient dans l’universalité contemporaine du fait urbain.
Cet essai, inspiré par l’actualité, revient sur les positions ouvertement urbaphobes que ces événements ont contribué à accentuer chez les commentateurs :
Qu’il s’agisse de la crise sociale des Gilets jaunes, de la crise sanitaire du Covid ou de la crise politique du terrorisme, loin d’être un milieu fragilisant ou handicapant, les villes, notamment les plus grandes, pourraient trouver en elles-mêmes les ressorts de leur rebond au travers :
Lire la suite du commentaire de Gilles Montigny dans le revue Métropolitiques : “Un plaidoyer pour les grandes villes“ (16 février 2023).
Ressources
Ce nouvel essai du géographe Guy Burgel constitue le prolongement de deux tribunes : la première, publiée dans Le Monde du 26 novembre 2021, à propos de l’élaboration du nouveau plan local d’urbanisme (PLU) de Paris ; la seconde, dans le magazine Marianne en février 2022, sur l’appréciation des politiques de la ville. Il fait suite aussi à de précédents livres de l’auteur :
Ressources documentaires