Ruralités, un magazine d’information et de réflexion des milieux ruraux

La ruralité, ça se raconte et ça se réinvente pour mieux mettre en route ces espaces que la société a tout intérêt à rendre plus désirables au quotidien. Alors quoi de mieux qu’un magazine pour s’en emparer ?Ruralités, est un nouveau magazine axé sur les milieux ruraux lancé par Ouest- France. Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef au sein du quotidien, décrypte cette nouvelle initiative.

Il n’y a pas une, mais des ruralités. Il y a ses beautés, ses formidables solidarités et ses rudes réalités. Une culture à part entière que l’attraction des métropoles a tendance à faire oublier ou mettre de côté dans la modernité. À l’heure des impacts climatiques, nos ruralités sont à l’évidence un gisement d’un mieux vivre non exploité. L’opportunité de l’émergence de technologies modernes peut permettre de les réimaginer pour en faire des espaces d’équilibre et d’attractivité. « La ruralité est une chance » souligne Mikael Laurent, codirecteur régional du réseau rural d’élus « Bruded », dans le premier numéro de Ruralités.

Il y sera question dans ce magazine d’ouvrir nos horizons sur les thèmes des solidarités, des mobilités, des services, de l’emploi, du logement, de l’agriculture, de l’alimentation, une palette de voix pour esquisser de nouvelles voies. Une façon, à l’heure de la mondialisation, de reposer aussi un peu les pieds sur terre. À hauteur du local.

Pourquoi Ouest France met-il en place ce magazine ?

Ouest France couvre l’actualité des territoires ruraux au quotidien. Nous avons 500 journalistes dans nos 60 rédactions locales, sans oublier les 2000 correspondants locaux. Et tous sont répartis sur les zones que l’on peut couvrir, comme sur les départements de la Bretagne, les Pays de la Loire et de la Normandie. On trouvait aujourd’hui pertinent de s’emparer de manière différente de l’actualité quotidienne que nous couvrons déjà sur ces territoires. Notamment sur l’attractivité des territoires ruraux, sur des formats plus longs, qui donne lieu à des reportages et du temps additionnel avec les gens.

Que voulez-vous transmettre à travers ce magazine ?

On se posait la question de se dire qu’on pouvait voir certains secteurs ruraux qui connaissaient une forme de désertification rurale, avec la disparition de La Poste, des commerces, des médecins, des écoles parfois. Tout ce qui participe à une vie en proximité. On voulait participer aussi à une sorte d’accompagnement de l’attractivité de ces territoires, et ce, avec la mise en lumière des expériences réussies autour de la création. Que ce soit autour de tiers-lieux, de l’agriculture, de services à la population et tout ce qui participe aux leviers de l’attractivité du territoire.

À quel public s’adresse Ruralités ?

Il est à destination d’un très grand public. Dans lequel on peut avoir plusieurs cibles. Tout d’abord, les habitants des territoires ruraux qui ont une culture bien spécifique. On veut donc s’adresser à eux, et aussi de façon positive, car souvent la vie dans ces territoires est soit idéalisée, soit caricaturée, souvent en cause d’isolements et de territoires peu attractifs. Mais nous ciblons aussi les habitants des métropoles et des grandes villes. Il y a un mouvement, qui a été accéléré par le Covid, avec un retour à la nature et la campagne et une vision de la ruralité idéalisée. On espère permettre à ces lecteurs métropolitains des pistes de sujets autour desquels, il peut y avoir des réussites d’implantation en vie rurale et nourrir des envies de s’installer dans des territoires moins attractifs actuellement.

Qui sont ceux qui écrivent pour le magazine ?

C’est un magazine assez singulier, car il réunit deux voies.

  • Premièrement, il y a les reportages, réalisés par nos reporters de proximité, qui travaillent au quotidien dans ces territoires ruraux. On leur demande qu’ils nous racontent ce qui se fait de plus attractif, intéressant et novateur autour de chez eux.  On marie ces reportages là avec, d’un autre côté, des réflexions d’acteurs de territoires ruraux, des penseurs et sociologues qui nous proposent des tribunes réfléchies sur les thèmes de « comment on pourrait repenser la ruralité de demain ? ».
  • On travaille également avec un organisme, The Land, qui lui réunit les contributions de plusieurs personnes qui ont une réflexion autour de l’attractivité de la ruralité. Il nous propose ainsi leurs textes de réflexion pensés par des personnes qui sont des références dans ces domaines-là.

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