Dans le cadre d’un financement du SSHRC-CRSH et du RRECQ – Réseau de recherche en économie circulaire du Québec, partagé aux étudiants et étudiantes en planification urbaine de l’Université de Montréal et aux participants de l’école d’été Vertech de la Chaire de recherche municipale pour les villes durables de Ville de Victoriaville quelques constats de recherche et réflexions sur ce que signifie développer une économie circulaire en contexte urbain et régional.
Voici les six points-clés :
- En théorie, les villes disposent d’un large éventail d’instruments pour développer une économie circulaire sur leur territoire.
- Toutefois, en pratique, leurs actions restent souvent superficielles et substituables à d’autres acteurs, comme l’accompagnement aux initiatives locales, la mise en réseau, l’éducation et l’offre de subventions dont les montants dépendent des enveloppes disponibles.
- Elles interviennent moins, mais de plus en plus, dans les domaines où elles ont un rôle non-substituables à d’autres acteurs, comme l’aménagement du territoire, la gestion des actifs municipaux et l’encadrement réglementaire.
- Il existe sept principes clés pour une ville propice à l’économie circulaire : la mixité fonctionnelle, la proximité et l’accessibilité des ressources, l’intégration de l’agriculture urbaine, la promotion de la mobilité durable, la réutilisation et la réhabilitation des bâtiments et des équipements publics existants, la transformation des districts commerciaux et industriels en modèles circulaires, et la gestion locale des résidus.
- En contexte territorial, les recherches montrent qu’une stratégie ou feuille de route exemplaire en économie circulaire est une feuille de route qui répond à quatre défis majeurs : la faisabilité technique et physique, la rentabilité, la désirabilité (ou acceptabilité sociale) et la gestion. Il y a un cinquième défi souvent négligé : la gouvernance urbaine et régionale.
- Des trousses comme celles proposées par RECYC-QUÉBEC sont extrêmement utiles et pertinentes pour développer une stratégie territoriale d’économie circulaire. Toutefois, d’autres approches de transition sont possibles, considérant que chaque localité a des intérêts, des opportunités, des capacités, des ambitions et un niveau de maturité en matière de durabilité qui leur sont propres.
