Le 1er webinaire sur le thème “L’urbanisme informel : diversité des contextes”, introduit le sujet de la saison 4 de la table ronde sur “L’informel, un enjeu pour l’urbanisme ?” en abordant les différentes situations observées (bidonvilles, villages englobés, espaces reconquis par des populations…), en partant notamment de l’exemple du Maroc où des politiques volontaristes ont été mises en place pour organiser cette urbanisation informelle.
L’urbanisme informel (UI) agrège, dans une expression imprécise, bien des formes de construction et d’organisation des villes qui ont pour point commun de se réaliser en marge d’un urbanisme administré, organisé sur des bases politiques, économiques, juridiques et qu’il faudrait qualifier de « formel ». Étant donnée sa place réelle dans les villes du monde entier, sous l’une ou l’autre de ses formes, le thème de l’urbanisme informel mérite une attention particulière, parce qu’il constitue une réponse possible (et même effective) dans des territoires en forte croissance et parce qu’il nous faut envisager ses impacts alors que nous devons faire face à des défis mondiaux (et communs) considérables.
Dans ce premier webinaire, il s’agit d’analyser des formes, des limites, des caractéristiques du caractère informel des villes. Nous verrons de quoi il retourne sous cette notion d’informalité, tant au niveau des populations concernées, des réalités culturelles et anthropologiques que des règlementations. Nous poserons le cadre de la diversité des contextes de l’informel. Ce premier temps sera aussi l’occasion de rappeler les degrés de fragilité environnementale, économique et sociale (clientélisme…) auxquels sont confrontés ces espaces informels : crises pandémiques, sismiques, industrielles…
Nous tenterons de trouver des réponses aux questionnements suivants : A l’exemple du programme de développement INDH, lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comment les États main dans la main avec les villes peuvent-ils reprendre la main pour organiser l’urbanisme informel ? La ville formelle et la ville informelle sont-elles destinées à s’accorder ? Est-ce que l’urbanisation informelle participe à améliorer le sort des gens ? Quelles sont les activités économiques et de service qui relève de l’informel ? Quels sont les coûts d’urbanisation de cet urbanisme informel ? Quelles sont les pratiques intermédiaires ou spécifiques de la construction des quartiers informels ? Comment les États peuvent reprendre la main pour organiser l’urbanisme informel ?
Comité de travail :
- Introduction : Mme Charlotte BLEUNVEN, Ingénieure d’études pour l’AIMF.
- Modérateur : M. Sylvain ALLEMAND, Journaliste.
- Synthèse : M. Christian KALIEU, Urbaniste.
Intervenants :
- M. Yannick JAFFRÉ : Anthropologue, directeur de recherche émérite CNRS et directeur de programme GID (Académie des Sciences – Institut de France)
- Mme Saadia ZOHEIR : Directrice du projet INDH-INMAE à Lydec (Casablanca)
- M. Mouncef KETTANI : PDG de SINOGROUP, Rapporteur de la commission économique au sein du Conseil Économique, Social et Environnementale (CESE) du Maroc et Président de la Fondation Moubadara pour les Jeunes et l’Entreprenariat.