Webinaire 19 – Renouveler l’idée du patrimoine

Ce premier temps amorce la saison 6 de la table ronde relative aux « Dynamiques des patrimoines : histoires, mémoires, ressources…», organisé à l’initiative de l’AIMF, en partenariat avec l’Ordre National des Urbanistes au Cameroun (ONUC), le réseau APERAU (Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme) et le Laboratoire de Géoarchitecture de Brest situé à l’Université de Bretagne Occidentale.

Histoires, mémoires, ressources sont les propriétés ordinaires du patrimoine et sont au cœur des pratiques des villes et des Maires. Alors que la globalisation permet de partager instantanément la moindre émotion à travers la planète, les villes ont un devoir de mémoire pour retrouver les cycles longs de leur existence, et pour donner socle aux activités haletantes de notre modernité abîmée.

Ouidah, 2022. Un colloque international a relevé la place si essentielle de la traite négrière dans la mémoire collective. Mais pour l’entretenir, il importe que cette mémoire puisse s’inscrire dans le territoire concret, qu’elle soit inscrite dans des monuments. La « route des esclaves », projet mémoriel et touristique, déploie ici cette capacité de garder la mémoire, de la transmettre et d’envisager des objets comme des patrimoines, à préserver tant pour eux-mêmes que pour le message qu’ils portent. L’initiative rejoint ainsi celle de Nantes et du mémorial de l’esclavage. Ici, comme à Gorée, à Haïti, à Libreville, à Zanzibar, la mémoire douloureuse des traites négrières se glisse dans les cénotaphes des routes des esclaves.

Ailleurs, c’est une ancienne usine, fermée et abandonnée, qu’il s’agit de conserver ; c’est une danse populaire, un monument… Les tragédies des femmes et des hommes, mais aussi leur vie ordinaire, écrivent l’histoire, en font une matière vivante nourrie de toutes les mémoires, ordonnée par des lieux ! À l’aune de notre humanité, l’expérience du patrimoine est neuve, bien qu’elle s’enracine dans le passé. Et elle s’est déployée avec toute la vigueur juvénile depuis le milieu du XXe siècle. Mondial ou vernaculaire, matériel, immatériel, naturel, culturel, le patrimoine a élargi son espace et ses échelles, et mêle tant de dimensions sociales et économiques qu’il est devenu impossible d’y échapper.

Questionnements

  • Qu’est-ce qu’on entend par patrimoine (mondial ou vernaculaire, matériel, immatériel, naturel, culturel) ?
  • Qu’est-ce qui peut faire patrimoine aujourd’hui ou demain ?
  • Comment l’enrichit-on par l’urbanisme moderne ?
  • Comment fait-on le tri dans le patrimoine existant ?
  • Quid du patrimoine industriel ?
  • Le patrimoine est-il fait pour durer ?
  • Quels sont les nouveaux usages de ce qu’on est en train de patrimonialiser ?
  • Comment les urbanistes prennent-en compte ce sujet du patrimoine ?

Comité de pilotage

  • Coordination : M. Lionel PRIGENT, Urbaniste, Économiste, Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et Directeur du Laboratoire de Géoarchitecture.
  • Conseillers scientifiques : Alain BOURDIN (Sociologue et urbaniste, Professeur à l’École d’Urbanisme de Paris-UPEM, Président et Responsable scientifique du programme Popsu 2 et Directeur de la Revue internationale d’urbanisme) et Jean YANGO (Économiste, Urbaniste, Président de l’Assemblée Générale de l’ONUC, Secrétaire Permanent de l’Association des Villes et Collectivités d’Afrique Centrale et ancien Directeur de la Planification Urbaine et du Développement Durable à le Communauté Urbaine de Douala).
  • Introduction : Mme Charlotte BLEUNVENIngénieure d’études (UBO), chargée du suivi du programme Urbanisme en Francophonie porté par l’AIMF
  • Modérateur : M. Sylvain ALLEMANDJournaliste.
  • Réalisation : M. William GOUZIEN, Co-créateur chez Le Voyage des Koumoul.

Panélistes

Synthèse

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