Algérie humaine – 1948

À travers l’histoire du peuplement de l’Algérie, ce film “Algérie humaine”, réalisé en 1948 par Jean-Charles Carlus (documentariste actif en Algérie dans les années 1945 à 1962 et habitué des commandes publiques), contient plusieurs séquences intéressantes touchant les sujets urbains.

Fès en 1922

Ce film muet, tourné en 1922, fait découvrir la ville de Fès dans différentes dimensions. Il témoigne des richesses de cette ville fortifiée, ancienne capitale et ville impériale. Outre ses remparts, elle possède en effet une organisation spatiale, des monuments, des maisons, une vie quotidienne que le film entend montrer avec justesse.

Le visage d’Alger et ses environs en 1938

Le commentaire de ce film d’archives du CNC à l’appui des images souligne le dynamisme urbain et la comparaison avec Paris. Les réalisations architecturales contemporaines sont décrites comme le signe du “modernisme grandiose”. Mais le propos n’en oublie pas les bâtiments illustrant “le style mauresque, classique et séduisant”. Quant au Jardin d’Essai, il est qualifié de “paradis terrestre” et comparé aux jardins de Versailles. La suite du film est plutôt consacrée aux loisirs et aux environs.

La vie urbaine d’Hanoï de 1915 à 1925

La vie urbaine par-delà des contextes urbains, voilà l’image qui domine les trois extraits de films d’archives tournés entre 1915 et 1925 à Hanoï. En effet les trois exemples illustrent une ville active où toutes et tous sont affairés et circulent dans de larges avenues : le boulevard Gambetta, la route de Hué et la rue Paul Bert.

Différentes vues de Cotonou de 1930 à 1939

Qu’est-ce qu’une ville ? Si l’on se réfère à l’idée qu’il s’agit de lieux d’une certaine densité, Cotonou, de 1930 à 1939, n’en présente pas encore toutes les caractéristiques : faible densité, arbres hauts, larges avenues, bâtiments à un ou deux étages… Et pourtant, tout va se construire pas à pas pour conduire à la ville dense que nous connaissons aujourd’hui. 

Dakar, de 1951 à 1955 : Bâtir pour l’avenir ?

Les deux extraits, diffusés en 1951 et 1955, montrent Dakar, composée de 320 000 habitants en 1955 (contre 1,146 million en 2013), une ville en pleine transformation où se construisent des bâtiments de 10 à 12 étages et où poussent, tels des champignons, des villas et des pavillons aux formes simples (bulles ou parallélépipèdes), en ciment. Quelle leçon commune comprendre de la part de modernité nichée dans la tradition ?

Tananarive : le grand marché du vendredi en 1952

Cet extrait de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) ne présente aucun commentaire audible. Il s’en dégage une appréhension d’autant plus saisissante de quelques scènes de vie quotidienne dans l’espace public. En arrière-plan, on peut voir les bâtiments administratifs, des logements et les rues, dans une diversité de formes et de couleurs.